Un film de Vincent Pouplard
Pas comme des loups / Not like wolves
Documentaire
France 59min
Dossiers pédagogiques/Teaching ressources | |
Ce sont deux frères jumeaux. Ces cinq dernières années,
ils ont connu séparément la captivité, la fuite et les parcours
d’insertion et ensemble l’insouciance, la violence, les
jugements. Aujourd’hui majeurs, les galères sont persistantes,
mais comme ils disent : « le meilleur reste à venir ».
Two twinn brothers. During the last five years, separately
they have known captivity, escape, and insertion courses.
Together they have exerienced carelessness, violence,
judgements. Today they are of age, life is still a hell, but
they say : “The best is still to come”.
Image : Julien Bossé et Vincent Pouplard ;
son : Jérémie Halbert ;
montage : Régis Noël, Vincent Pouplard ;
musique : Mansfield.
TYA / Carla Pallone et Julia Lanoé ;
production : Les Films du
Balibari (Emmanuelle Jacq) ;
adresse : 19/21 rue Crucy 44000
Nantes, France ;
tel : +33 (0)2 51 84 51 84 ;
Contact : balibari(at)balibari.com ;
Site Web : www.balibari.com
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Retour sur la grille horaire 2016
Grand prix du Jury 2016 : Pas comme des loups, qui suit le parcours de vie de deux jumeaux nantais en rupture sociale, s’est imposé d’emblée aux membres du jury, séduits autant par la personnalité attachante des deux héros que par les qualités formelles de cette œuvre. Filmés pendant cinq ans, Roman et Sifrédi, vivent en marge de la société, pratiquant une petite délinquance de survie, squattant au gré des opportunités un garage ou une école abandonnée, rêvant d’une existence en marge d’un système qu’ils refusent d’intégrer. Tels de jeunes Robinsons Crusoé urbains, les deux frères vivent pleinement l’instant présent, mus par une force vitale - ils bougent tout le temps - qui s’exprime à travers leurs activités quotidiennes : baignade en rivière, escalade d’un arbre, construction d’une cabane en forêt, souvent pratiquées en pleine nature. Frères de sang, ils entretiennent avec les autres membres du groupe des relations fraternelles et solidaires. En dépit de la précarité de leurs conditions de vie, ils traversent l’existence avec une dignité exemplaire s’efforçant d’améliorer leur refuge ou leur apparence vestimentaire. Inclassables, incasables, ces autodidactes débordant de vie, expriment leurs rêves, leurs angoisses et leurs fêlures à travers le dessin et les mots que l’un des jumeaux, slameur, note presque frénétiquement dans un cahier d’écolier. Le regard sensible du réalisateur magnifie cette tranche de vie. Sa caméra, toujours en mouvement, semble caresser le corps de ses héros, et porter sur eux un regard plein de tendresse, de pudeur et de sensualité. Mais, comme le dit le titre, s’ils aspirent, comme les loups, à vivre au fond des bois, ces garçons ne sont pas tout à fait sauvageons. Le fil distendu qui les relie au monde n’est pas brisé. La fin ouverte nous laisse penser qu’il y aura peut-être une nouvelle relation avec la société des hommes.